Du 15 au 17 avril 2025, cinquante journalistes issus de divers médias ivoiriens participent à un atelier de formation à Abidjan sur les enjeux liés au changement climatique. Cette session est organisée par le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE), en partenariat avec Expertise France, l’Agence française de développement (AFD), dans le cadre du projet Transition Bas Carbone – Côte d’Ivoire (TBC-CI), avec l’appui de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI).
Pendant trois jours, les participants suivent sept modules portant sur les fondements scientifiques du changement climatique, les mécanismes de l’Accord de Paris, la transparence climatique, la finance verte, les négociations internationales sur le climat, ainsi que le nouveau Code de l’environnement.
À l’ouverture de l’atelier, Jean-Claude Coulibaly, président de l’UNJCI, a invité les journalistes à jouer pleinement leur rôle dans la sensibilisation du public face à la crise environnementale. « Les médias doivent être des catalyseurs de changement pour protéger notre planète », a-t-il affirmé.
L’expert en renforcement de capacités, N’Guessan Stéphane, intervenant lors de la première journée à l’hôtel Pullman d’Abidjan-Plateau, a mis en garde contre les répercussions économiques du changement climatique. Selon lui, les perturbations climatiques pourraient entraîner une baisse allant jusqu’à 12 % du PIB agricole, si rien n’est fait. Il a insisté sur l’urgence de développer des projets d’atténuation pour préserver les chaînes de production.
Outre la maîtrise du vocabulaire climatique, cette formation vise à doter les journalistes d’outils d’analyse pour mieux expliquer les politiques climatiques nationales et internationales au grand public.
Cet atelier s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique. La Côte d’Ivoire s’est engagée à réduire de 30,41 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, conformément à l’Accord de Paris, tout en renforçant la résilience des secteurs vulnérables comme l’agriculture, la santé et les zones côtières.
En impliquant les journalistes, les autorités misent sur la puissance des médias pour éveiller les consciences et mobiliser la société autour des enjeux climatiques.