REPPRELCI – Réseau des Professionnels De La Presse En Ligne De Côte d'Ivoire

Cet atelier qui nous réunit autour du thème, « l’IA comme bien public : garantir un contrôle démocratique de l’IA dans l’espace informationnel »  permettra de mettre en relief les enjeux liés à l’IA et à la désinformation dans l’espace informationnel, a situé, à l’ouverture, Lassina Sermé, le président du REPPRELCI.

Selon M. Sermé, l’avènement de l’IA a laissé place à de grandes mutations dans la sphère numérique du monde, donnant ainsi lieu à une multitude de méthodes de faire de la désinformation à travers les vidéos et images manipulées, les deep fake etc. 

En Côte d’Ivoire, a-t-il poursuivi,  »de nombreux efforts de sensibilisation des autorités et des partenaires internationaux sur les fausses informations (fake news) liés à l’Intelligence Artificielle s’accentuent de plus en plus ». 

 »De plus, hormis les fausses informations crées à l’aide de l’IA, il existe également ceux qui naissent généralement des rumeurs et des discours de haine et continuent de circuler au sein de la population via notamment les réseaux sociaux », a ajouté le président du REPPRELCI qui a rappelé le cas ivoirien où plusieurs fausses informations et discours de haine ont circulé sur les réseaux sociaux lors du scrutin présidentiel d’octobre 2020.

Lassina Sermé a, également, dénoncé ces discours haineux qui ont conduit à l’embrasement des communautés dans des localités comme Yamoussoukro, Toumodi, M’Batto, Bonoua, Dabou, Daoukro…avec pour corollaires plus de 80 morts et de nombreux blessés. 

 »Le 19 mai 2021, prenant prétexte de la publication sur les réseaux sociaux d’un élément vidéo non daté, montrant des individus torturés d’autres, dits à tort, être des Ivoiriens, des personnes ont molesté à Abidjan des ressortissants du Niger. Ces violences ont fait un mort, des blessés avec des biens saccagés et pillés », a, encore, rappelé Lassina Sermé, indiquant que  »l’expérience du terrain a montré que les périodes électorales sont très favorables à la désinformation et aux discours de haine ».

C’est pourquoi, le Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), faîtière des médias numériques de Côte d’Ivoire depuis 2006, doté d’une expertise dans l’éducation aux médias, la sensibilisation citoyenne et la lutte contre les fausses informations, initie cet atelier de formation en direction des journalistes et de la société civile.

 »Et dans le cadre des réflexions sur l’IA et ses implications, le REPPRELCI et le Forum Information et Démocratie ont constitué ici en Côte d’Ivoire un groupe de travail composé notamment de Lucien Houédanou (Président du Cénacle des journalistes Séniors de Côte d’Ivoire), Dr Karim Wally (Enseignant Chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny), M. Mamadou Konaté (Data Scientist), Dr Achi Harrison (Université Virtuelle de Côte d’Ivoire), Alain Dégni (Office ivoirien de la propriété intellectuelle)  », a fait savoir M. Sermé.

En plus de la Côte d’Ivoire, sept autres pays ont abrité des groupes de travail sur l’Intelligence Artificielle dans le cadre de ce projet du Forum Information et Démocratie. Il s’agit du Sénégal, du Bénin, du Ghana, de l’Afrique du Sud, de l’Inde, du Liban et de l’Amérique Latine.  

Fort de 158 pages, ce rapport est reparti en quatre chapitres. Le premier chapitre s’intitule, « développer et déployer des systèmes d’IA sûrs et responsables dans l’espace de l’information et de la communication », quand le deuxième chapitre est consacré aux « régimes de responsabilité ». Le troisième chapitre encourage « l’IA éthique » et le quatrième concerne « la gouvernance et le contrôle de l’IA ». 

« Il s’agira au cours de nos travaux de vous présenter le rapport global qui a sanctionné ces différents groupes de travail et plus spécifiquement celui de la Côte d’Ivoire’’, a poursuivi le président du REPPRELCI.

‘’L’objectif étant de nous munir des recommandations pertinentes pour nos différents plaidoyers sur l’IA », a conclu Lassina Sermé, adressant ses remerciements au Forum Information et Démocratie et à son Policy Manager, Katharina Zuegel et à l’ensemble des participants à l’atelier prévu du 19 au 21 avril 2024 avec une vingtaine de participants.

SERCOM

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